Appelez le « Cristiano » Eduardo

Immense polémique de ce côté-ci de la Manche cette semaine : Eduardo, l’avant-centre croate d’Arsenal, a été accusé de plongeon lors du match de Champions League face au Celtic. Arsène Wenger a défendu son protégé bec et ongles et s’est dit scandalisé de le voir sanctionné par les hautes instances du football a-posteriori, alors que l’arbitre du match avait accordé un penalty.

Les images sont explicites. Eduardo, qui bénéficie d’une certaine côte de sympathie en Angleterre après sa terrible fracture qui aurait pu mettre un terme à sa carrière, a bel et bien trompé l’arbitre en se laissant tomber face à Arthur Boruc. Après visionnage des images, il est clair que "Edu" s'est laissé aller dans la zone de vérité.

La donne est simple. L’attaquant international a triché et doit être sanctionné. Je déteste viscéralement toute forme de tricherie, que ce soit sur un terrain de sport ou dans la vie en général. Et lorsque la bêtise frappe, quoi de mieux que la sanction pour servir d’exemple et éviter que cela ne se reproduise ?

Le plongeon est un cancer pour le ballon rond, et son vaccin pourrait bien être l’arbitrage vidéo et la suspension. Mes mots vous paraissent peut-être forts, mais lorsque l’on est un vrai passionné de football, l’on en parle avec ferveur, implication et émotion.

Je souhaite également rebondir sur un aspect horripilant mis en lumière par cette « affaire Eduardo ».

La couverture du football et du sport en Angleterre est fantastique et entretient la passion. Mieux encore, elle attise la flamme qui brûle en chaque fan que nous sommes. Mais je tiens à souligner les relents de xénophobie qui ont émergés suite à cette polémique.

Bon nombre de supporters et malheureusement de journalistes britanniques ont sauté sur l’occasion pour nous offrir une énième fois le couplet : joueurs étrangers = plongeurs qui nuisent au bon déroulement de la Premier League. Comme si nous latins avions le monopôle de la tricherie. Le seul mot me venant à l’esprit est « stéréotype ».

Steven Gerrard et Wayne Rooney (sans oublier le nordique Morten Gamst Pedersen) ont prouvé chacun leur tour que les tricheurs viennent de partout. Et apparemment, le chauvinisme britannique transforme parfois les lunettes de certains journalistes en œillères.

La Premier League est bien moins excitante depuis les départs de Thierry Henry, Cristiano Ronaldo et Xabi Alonso, et ses stars restent Didier Drogba, Fernando Torres ou encore Cesc Fabregas. C’est cette conjugaison de talents venus du monde entier, additionnée à la ferveur locale, qui fait de ce championnat un monument, et l’oublier serait un péché, chers confrères.

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