Arsenal ou l’art de se tirer une balle dans le pied

Voici ma réaction à la défaite 2-1 d’Arsenal à Manchester United samedi dernier, alors que les londoniens avaient prit le pas sur leurs hôtes et ouvert le score grâce à une belle frappe d’Andrey Arshavin, avant qu’un penalty de Wayne Rooney, suivit cinq minutes plus tard d’un but contre son camp d’Abou Diaby, n’offrent une drôle de victoire aux champions en titre.

Les hommes d’Arsène Wenger me fascinent grâce à leur jeu collectif léché, leurs redoublements de passes, la disponibilité et le mouvement perpétuel de joueurs pour la plupart dotés d’une aisance technique au delà de la moyenne. Mais il y a rarement de place pour les comptes de fées dans le football de haut niveau, et lorsque vient le moment d’assoir leur domination et de tuer le match, les Gunners tirent trop souvent à blanc.

Le moment décisif de ce match a sans doute été l’impressionnant arrêt-reflexe de Ben Foster, pas franchement à son avantage lors de cette rencontre - sans doute trop lourde pour ses jeunes épaules - alors que Robin van Persie avait l’occasion de faire la décision à bout portant.

L’attaquant hollandais aurait sans doute pu placer son ballon hors de portée de Foster et offrir à ses partenaires une confortable et méritée avance de deux buts. Mais une fois de plus, la balance n’a pas penché en faveur de la Red Army..

Un errement défensif permis ensuite à Rooney d’obtenir un penalty, qu’il transforma lui-même, puis une incroyable bévue du pourtant très technique Diaby donna un avantage final aux hommes de Sir Alex Ferguson. Quel gâchis, once again (une fois de plus) pour des Gunners séduisants et ambitieux dans le jeu.

Outre l’auto-flagellation de Diaby, l’image forte du match restera la suivante : Arsène Wenger, injustement exclu dans le temps additionnel pour avoir exprimé sa frustration en shootant dans une bouteille, défiant le public et les arbitres du haut de la tribune, refusant de regagner les vestiaires, fier comme un coq. Wenger sait comment garder la tête haute même sous le poids de la défaite, et il ne se serait certainement pas permis tel défi si son équipe n'avait pas été la meilleure en ce samedi après-midi d’août.

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